VENDREDI 24 Mars 2023
Lieu : SGH Warsaw School of Economics, salle 152 G, al. Niepodległości 162
Transmission : YouTube
Langue : français, polonais (traduction simultanée)
L’événement est organisé en coopération avec la SGH Warsaw School of Economics.
ÉCONOMIE : L’économie narrative face aux crises du XXIe siècle
La conférence se tient sous le patronage honoraire du Recteur de la SGH Warsaw School of Economics.
9.30-10.00 Accueil des invités
10.00-10.10 Mot introductif : Mariusz J. Sielski, porte-parole de la SGH Warsaw School of Economics
10.10-10.30 Ouverture de la journée
10.30-12.30 Table ronde
Présidente de séance : Małgorzata Molęda-Zdziech, SGH Warsaw School of Economics
13.30-15.30 Conférence-débat : Économie narrative : un défi pour les sciences sociales
Modérateur : Mariusz Próchniak, SGH Warsaw School of Economics
Discutants : Patrice Baubeau, Alicja Defratyka, Hervé Dumez, Krzysztof Malaga, Kacper Pobłocki, Angelo Riva, Aleksander Sulejewicz
15.30-15.50 Conclusion : Mariusz Próchniak, SGH Warsaw School of Economics
16.00-16.30 Concert de la Chorale de la SGH Warsaw School of Economics
Descriptif
Au cours des dernières décennies, dans de nombreuses sciences humaines et sociales, l’étude de la « narration » est devenue progressivement un sujet de réflexion important. Cette évolution reflète la reconnaissance de plus en plus net de la tendance naturelle des individus à penser au moyen de la narration. Les psychologues soulignent que nous utilisons la narration pour la prise des décisions morales et pour leur évaluation. Les modes narratifs sont aussi un moyen de comprendre le monde, ils jouent un rôle important dans la formation et l’expression des identités, des visions du monde et des idéologies. En 2017, le Global Language Monitor a classé le mot narrative au deuxième rang des « mots de l’année ».
La même année, Robert Shiller, lauréat du prix Nobel d’économie en 2013 et président sortant de l’American Economic Association, a annoncé lors d’une réunion de l’association la naissance de « l’économie narrative ». Parallèlement, il lui a consacré une première conférence, développée ensuite dans le livre Narrative Economics: How Stories Go Viral and Drive Major Economic Events publié en 2019.
Dans son discours inaugural, il a souligné la nécessité pour les économistes d’être plus attentifs aux facteurs qui influencent les comportements humains. Son message principal était que « la narration compte ». Dans les modèles fondés sur l’économétrie, qui tentent de prédire le comportement réel de l’économie, les facteurs socio-politiques ne sont pas suffisamment pris en compte, faisant que ces mêmes modèles se révèlent souvent erronés.
L’année universitaire 2022-2023 à la SGH-Warsaw School of Enonomics a débuté par la leçon inaugurale « Narrativeness of economics », prononcée par le professeur Aleksander Sulejewicz. Le sujet a suscité un vif intérêt. Ainsi, dans le cadre d’édition 2023 de la Semaine française des sciences sociales, coorganisée avec le Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie (CCFEF), nous souhaitons consacrer la journée de l’économie aux questions suivantes :
Manuel Castells a décrit le XXIe siècle comme l’âge du « pouvoir de la communication ». Le développement massif des nouvelles technologies de l’information et de la communication fournit aux scientifiques de nombreuses données et de précieux outils pour la recherche, la vulgarisation et la médiatisation des résultats de la recherche, mais aussi crée des pièges et des menaces sous la forme de tabloïdisation du savoir avec sa simplification à outrance.
Par conséquent, comment les économistes diffusent-ils leurs analyses en s’attachant à faire comprendre aux citoyens les mécanismes de l’économie ? Comment construisent-ils leurs propres narrations de l’économie ? Nous chercherons à discuter ces questions avec les économistes mais aussi des historiens et des sociologues de l’économie, invités à la conférence Économie narrative qui se tiendra le 24 mars 2023 à la SGH-Warsaw School of Economics.
RÉSUMÉS
Aleksander Sulejewicz : La démarche narrative en économie et le pluralisme méthodologique
L’intérêt pour la narration en économie n’est pas une idée nouvelle et elle accompagne les économistes plus ou moins sensibles aux pratiques linguistiques depuis les origines de la discipline. Dans l’enseignement de l’économie aux étudiants, nous faisons référence au « père » de l’économie politique, Adam Smith, qui a commencé sa carrière académique par des cours de rhétorique et, parmi les styles destinés à la persuasion, mentionnait la description et la narration comme à la fois parallèles et opposées au langage scientifique. Deux cent cinquante ans plus tard est apparue la notion d’« économie narrative », rendue populaire il y a quelques années à peine par le prix Nobel Robert J. Shiller, comme une approche recourant aux techniques d’analyse textuelle et attentive aux récits qui remplacent ou accompagnent les modèles ou les analyses économétriques. Désormais, la « fenêtre » ouverte par le tournant narratif (narrative turn), qui s’observe dans les vingt dernières années du XXe siècle dans les sciences humaines et sociales, apparaît également dans l’économie dite classique. En économistes, nous avons l’habitude de traiter ce type de phénomènes comme des innovations. Ici, nous souhaiterions montrer que l’étude de la narrativité de l’économie à travers diverses approches constitue l’une de ces innovations.
Pour résumer notre argumentation :
Hervé Dumez : Narration et théorisation en économie
Les liens entre narration et théorisation en économie et en gestion peuvent être de nature variée. La théorie peut tout simplement se passer de narration ; un article d’économie peut développer un modèle et comporter, dans l’introduction, une narration de plausibilité ; un équilibre peut être recherché pour mettre narration et théorisation sur un plan d’égalité (ce que vise à faire le courant analytic narratives) ; enfin, la narration peut jouer un rôle heuristique de génération d’hypothèses (hypothesis generating case-study, Lijphart ; heuristic case study, Eckstein). Comment doit alors être conçue la narration ?
Anna Pastwa : Comment les entrepreneurs convainquent-ils les foules ? Les algorithmes du machine learning dans l’analyse des narrations commerciales
L’utilisation habile de la narration joue un rôle clé dans la communication des entrepreneurs avec les investisseurs, notamment pour construire une réputation, créer une image ou signaler une stratégie. L’analyse des documents tels que des rapports financiers, des prospectus ou des descriptions de campagnes de financement participatif peut aider à comprendre comment les entrepreneurs utilisent la narration pour influencer les décisions des investisseurs. Identifier les éléments qui sont associés aux meilleurs résultats financiers des entreprises ou à une plus grande chance d’obtenir le capital nécessaire à la mise en œuvre de projets innovants est particulièrement intéressant. En raison de la grande quantité de données textuelles disponibles sous forme numérique, le recours à l’analyse automatique du texte, y compris à l’utilisation des algorithmes d’apprentissage automatique, devient de plus en plus populaire. Un aperçu des caractéristiques de communication, telles que la longueur du document, nous permet de déterminer la quantité d’informations transmises. Les méthodes lexicales sont utilisées pour développer des indicateurs qualitatifs simples, y compris l’expression du sentiment. Des techniques plus avancées, telles que la modélisation thématique, permettent la mise en lumière et la quantification des structures cachées de sens grâce au regroupement statistique des mots. Pour illustrer l’utilisation de ces techniques, nous utiliserons les résultats de l’analyse d’un grand nombre de livres blancs des Initial Coin Offering (ICO), qui sont une sorte de plan d’affaires pour un futur produit ou technologie. Contrairement aux prospectus, les livres blancs ICO sont généralement auto-publiés par des entrepreneurs sans contrôle externe ni réglementation du contenu qu’ils contiennent. Ceci est associé à un certain nombre de risques pour les investisseurs potentiels en raison de l’asymétrie de l’information et de la possibilité de fraude. Identifier les dimensions narratives des livres blancs porteurs de valeur informationnelle pour expliquer le succès des ICO peut donc contribuer à réduire ces risques.
Angelo Riva : Narrer pour légitimer. Les opérations à terme à la Bourse de Paris au XIXe siècle
Contrairement aux prédictions de la Law and Finance, la Bourse de Paris était un marché très liquide au début du XXe siècle : les volumes échangés représentaient quatre fois le PIB français. Ces volumes de négociation étaient principalement dus aux opérations à terme. La Bourse s’était développée notamment comme un marché à terme, malgré l’interdiction de ces opérations, assimilées à des jeux de hasard car considérées exclusivement spéculatives. La corporation qui dirigeait la Bourse – la Compagnie des Agents de Change – a joué un rôle clé dans la légitimation et la légalisation de ces opérations, auparavant assimilées, en facilitant la formation d’une narration favorable à ces opérations. L’acte de légalisation de 1885 a donné naissance à une nouvelle branche du droit (“droit des valeurs mobilières”) et a ouvert la voie à l’apogée de la Bourse de Paris au début du vingtième siècle.
Patrice Baubeau : La lorgnette à l’envers : le Sénat, la longue histoire des « scandales » financiers et l’aveuglement face à la crise des années trente
La crise des années 1930 a été beaucoup plus sévère, en France, que les historiens ne l’ont longtemps admis et cette crise s’est accompagnée, comme dans les autres pays industrialisés, d’une vague de faillites bancaires et de difficultés monétaires (Baubeau, Riva, Monnet, Ungaro, 2021). Or le caractère invisible de cette crise financière ne découle pas seulement de l’absence de sources adéquates à la disposition des historiens : il provient aussi, et ceci explique cela, du caractère très imparfait des statistiques de l’époque et de la prégnance de conceptions politiques et financières surannées (Baubeau et Riva, 2020). Mais, contrairement à ce qui a été souvent écrit (Andrieu, 1990), les autorités politiques ont bien perçu l’existence des difficultés et ont tâché d’y répondre par des actions législatives et gouvernementales. Il faut alors comprendre pourquoi, d’une part, ces actions n’ont eu aucun effet sur la gravité et la durée de la crise et, d’autre part, pourquoi elles ont laissé l’impression durable que les pouvoirs politiques étaient restés inertes face à la crise. Afin de répondre à ces questions, l’étude de l’attitude du Sénat dans l’entre-deux-guerres permet de montrer à la fois l’importance de ces questions dans l’agenda de cette chambre parlementaire et la manière dont son action législative et politique s’est insérée dans des « narrations » qui empêchaient de prendre la mesure des caractéristiques réelles de la crise et de ses conséquences. Lorsque, après la Deuxième Guerre mondiale, les économistes et les historiens ont cherché à comprendre quelles avaient été les réponses apportées à la crise des années trente, faute de trouver dans les publications et les archives les thèmes et les outils qui s’étaient entre-temps imposés, ils en ont conclu que l’inaction avait prévalu. Une autre narration de la crise et de l’action politique s’était imposée dans l’intervalle, effaçant en quelque sorte un passé pourtant récent.
NOTES BIO
Patrice Baubeau
Maître de conférences en histoire économique contemporaine à l’Université Paris Nanterre, IDHE.S (UMR 8533). Ses travaux portent principalement sur la banque et la monnaie. Il dirige depuis 2022 un projet de recherche collectif portant sur l’exploitation de la presse numérisée en vue de reconstituer l’évolution de l’opinion sur des sujets généraux entre 1880 et 1940 – projet ISOCO soutenu par le ministère de la Culture (France). Publications récentes : L’or : précieux, superbe, ductile, mais cassant ? Questions préliminaires sur un problème de la fin du xixe siècle, Bulletin de la SFN, 77/02 février 2022, p. 51-57 ; Du brin à la pelote : Des archives, de la banque, de la monnaie et de l’Europe… in Mélanges réunis en hommage à Roger Nougaret, Genève, Droz, 2022, p. 261-270 ; Une banque pour les dommages de guerre ? Le « Crédit national pour la réparation des dommages causés par la guerre », un agent financier public face aux risques collectifs majeurs, in Xavier Perrot Guillaume Richard (dir.) Dommages de guerre et responsabilité de l’Etat, Limoges, Presses universitaires de Limoges, 2022, p. 277-295.
Alicja Defratyka
Économiste, auteure du projet polonais ciekaweliczby.pl. À l’aide des statistiques, elle propose d’expliquer divers phénomènes socio-économiques de manière simple, en se basant sur des données numériques choisies et les résultats des enquêtes sociologiques. Elle est diplômée de la SGH-Warsaw School of Economics. Elle a suivi également des études à l’Académie de psychologie du leadership auprès de l’École polytechnique de Varsovie et de psychologie sociale appliquée à l’Université SWPS. Elle a travaillé, entre autres, à la fondation « Forum du développement citoyen » (FOR), au centre d’analyse THINKTANK et le centre d’analyse SpotData.
Hervé Dumez
Diplômé de l’ENS-Ulm (1978), docteur en sociologie, HDR en économie et gestion. Il est directeur de recherche au CNRS et dirige l’Institut interdisciplinaire de l’innovation (i3-UMR 9217). Il est l’auteur ou co-auteur de plus d’une soixantaine d’articles dans des revues à comité de lecture (dont Academy of Management Review, Journal of Business Ethics, European Management Review, Management, Revue économique) et d’une dizaine de livres, dont Innover en temps de crise. Réactions et adaptations face à la crise Covid, Presses des Mines (2022) avec Benjamin Loveluck et Alexandre Mallard ; Voyage au cœur du système de santé. 100 témoignages pour apprendre à gérer avec la crise ; Eska (2021) avec Étienne Minvielle ; Méthodologie de la recherche qualitative, Vuibert (2021) ; How Business Organizes Collectively. An Inquiry on Trade Associations and Other Meta-Organizations, Edward Elgar, (2020) avec Sandra Renou ; Comprehensive Research, Copenhagen Business School Press (2016).
Krzysztof Malaga
Professeur de sciences économiques à l’Université d’économie de Poznań (UEP). Il s’intéresse à la microéconomie, la macroéconomie, l’économétrie, l’économie mathématique et à la théorie de la croissance économique et du développement. Il est auteur ou co-auteur de 2 monographies, 5 manuels de microéconomie dont 2 en anglais, plus de 60 articles publiés en anglais, français et polonais, 9 scripts d’économie mathématique et co-directeur de 3 monographies en français. Il a été vice-doyen de la Faculté des sciences économiques et de la Faculté d’informatique et d’économie électronique (WIGE), responsable des études doctorales au WIGE, puis doyen du WIGE à l’UEP. Il est actuellement directeur de l’Institut d’informatique et d’économie quantitative de l’UEP. Il est directeur scientifique de l’Association internationale des économistes de langue française (AIELF) à Paris et rédacteur en chef de la Revue internationale des économistes de langue française (RIELF) publiée depuis 2016 en coopération entre l’AIELF (France), l’Université Bernardo O’Higgins de Santiago au Chili et l’UEP. Il est également expert et maître de conférences à l’ESFAM AUF à Sofia. Depuis 2021, il est chevalier de l’ordre des Palmes académiques.
Małgorzata Molęda-Zdziech
Sociologue et politologue ; habilitée à diriger des recherches dans la discipline des sciences politiques et l’administration. Responsable de la Section d’études politiques à l’Institut d’études internationales du Collège des sciences économiques et sociales de la SGH-Warsaw School of Economics. De 1998 à 2001, elle a été directrice adjointe du programme franco-polonais d’études européennes à la SGH-Warsaw School of Economics/Sciences Po’ Paris. De novembre 2017 à mars 2020, elle a été directrice du Bureau pour la promotion de la science PolSCA de l’Académie polonaise des sciences à Bruxelles. Elle est membre de la Commission disciplinaire pour les sciences politiques et l’administration. Ses intérêts de recherche portent sur la communication, les médias et la médiatisation de la vie publique ainsi que le lobbying et les groupes d’intérêt au niveau national et européen. Elle est également membre de la Société polonaise de communication sociale, de la Société polonaise de sociologie, de la Société polonaise des sciences politiques et du Bureau de l’association France-Pologne. Elle est vice-présidente de l’organisation internationale non gouvernementale traitant des politiques publiques en Europe « Association Europa » (Entretiens universitaires réguliers pour l’administration en Europe). Auteure et co-auteure de nombreuses publications sur le lobbying, la communication et les médias. Elle a publié, entre autres, Le temps des célébrités. Médiatisation de la vie publique, Difin, 2013 ; et avec J. Misiuna et S. Łubiarz Les élections américaines à l’ère de la post-vérité, SGH, 2018. Elle est chevalière de l’ordre des Palmes académiques.
Anna Pastwa
Professeure associée dans la Section de transformation technologique de l’unité DELab de l’Université de Varsovie. Elle est chercheuse au MIT Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL) et à la MIT Sloan School of Management Initiative on the Digital Economy. Elle est titulaire du doctorat en économie d’entreprise et diplômée en intelligence artificielle de la KU Leuven (Belgique). Ses recherches portent sur des sujets à la frontière de l’économie, des nouvelles technologies et de la finance, y compris des études interdisciplinaires sur l’interdépendance entre le progrès économique et technologique.
Kacper Pobłocki
Professeur à l’Université de Varsovie, spécialisé en anthropologie sociale, enseignant au Centre d’études européennes régionales et locales et vice-directeur des études urbaines à l’Université de Varsovie. Diplômé de l’Université de l’Europe centrale de Budapest, du Collège universitaire d’Utrecht et boursier de la City University de New York. Co-auteur des ouvrages Anty-bezradnik przestrzenny (avec Lech Mergler et Maciej Wudarski) et Architektury niezrównoważonej (avec Bogna Świątkowska). Sa thèse de doctorat The Cunning of Class: Urbanization of Inequality in Post-War Poland a reçu le prix du président du Conseil des ministres. Son ouvrage Kapitalizm. Historia krótkiego trwania a reçu le prix Economicus du meilleur livre polonais de l’année en économie et son livre Chamstwo avait été sélectionné pour la finale du prix littéraire Nike et a été nominé pour le prix Marcin Król.
Mariusz Próchniak
Professeur de sciences sociales dans les disciplines de l’économie et de la finance. Depuis 2015, il est habilité à diriger des recherches dans le domaine des sciences économiques. Il travaille principalement sur la modélisation de la croissance économique et de la convergence réelle du point de vue théorique et empirique, en mettant un accent particulier sur le rôle des institutions facteurs. Dans les années 1997-2002, il a étudié à la SGH-Warsaw School of Economics dans la spécialité méthodes quantitatives et systèmes d’information. Il travaille à la SGH-Warsaw School of Economics depuis 2002, d’abord en tant que professeur assistant, puis en tant que professeur associé et comme professeur extraordinaire, et maintenant en tant que professeur ordinaire. Ses recherches portent sur la macroéconomie, en particulier les questions liées à la croissance économique et à la convergence réelle, ainsi qu’aux modèles du capitalisme. Il est l’auteur de nombreux articles publiés dans les revues Economic Modeling, Eastern European Economics, Post-Communist Economies, Gospodarka Narodowa, Ekonomista, Bank i Kredyt. Il a participé à la mise en place de nombreux projets de recherche financés, entre autres, par le Centre national pour la science et la Banque nationale de Pologne.
Angelo Riva
Professeur de finance et doyen associé chargé de la recherche à l’European Business School. Il est également chercheur affilié à l’École d’économie de Paris et chercheur associé à l’Institut Louis Bachelier. Il utilise des méthodes et des théories issues de l’économie et de la gestion pour mieux comprendre le développement à long terme des entreprises et des institutions financières. Il a été le porteur du projet H2020 EURHISFIRM et d’autres projets de recherche consacrés au développement d’infrastructures de recherche pour collecter, aligner, enrichir des données de long-terme sur les marchés financiers et les entreprises. Il a publié de nombreux articles sur ces sujets dans des revues telles que Journal of Monetary Economics, Economic History Review, Business History, Explorations in Economic History, Cliometrica.
Aleksander Sulejewicz
Professeur à la SGH-Warsaw School of Economics. Il a étudié à l’Université de Sussex et à l’Université Carleton. Il a été professeur adjoint à l’Université du Minnesota et vice-doyen des études de Master et du programme DMBA à la SGH-Warsaw School of Economics. Ses intérêts de recherche portent sur l’économie institutionnelle, les études interdisciplinaires du développement, la méthodologie et la philosophie économique, l’analyse coûts-avantages et le management international. Il a publié de nombreux ouvrages, dont : A. Sulejewicz, M. Zaidi, Beyond MBA, Management Education in Transitional Economics, (2010) ; P. Graca-Gelert, A. Sulejewicz, La mesure des coûts de transaction en Pologne, 1996-2014, (2021) et Modélisation dans le cas d’un économiste hétérodoxe : succès et échec de Michał Kalecki, Ekonomista, (2021).