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Séminaire de recherche du 09/12/2020

Séminaire de recherche du 09/12/2020

Le Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie vous invite à son séminaire de recherche qui aura lieu le mercredi 9 décembre 2020 à 17h en ligne.

Le séminaire en sciences humaines et sociales francophones fait partie du programme éducatif du projet « Dimension francophone » dans le cadre de l’Alliance 4EU+.

Cette rencontre se tiendra dans le cadre du mini-grant 4EU+ « L’Europe Centrale face à la pandémie » dirigé par dr Kinga Torbicka (CCFEF).

 

Le séminaire a un caractère ouvert. Il se tiendra en français.

 

« Le Covid-19 et les fake news : de la pandémie à l’infodémie »

Avec la participation de Alicja Jaworska, Katarzyna Król et Szymon Łucyk, nous vous proposons des regards croisés sur le sujet : du point de vue d’une spécialiste d’analyse du discours, d’une anthropologue et d’un journaliste.

 

Lien vers la rencontre : https://meet.google.com/vpk-mioq-oax

 

 

Introduction – Alicja Jaworska, CCFEF, linguiste et traductrice, son profil : https://okf.uw.edu.pl/fr/events/alicja-jaworska-2/

L’idée de « fake news » n’est pas nouvelle : les fausses informations étaient diffusées déjà par la presse du XIXe siècle pour tromper, manipuler et influencer le public. Mais elle a pris une nouvelle ampleur avec l’emploi du numérique, notamment des réseaux sociaux, en nous faisant passer à l’ère dite « post-vérité ». Ce n’est pas non plus par hasard que cette notion est devenue le mot de l’année 2017 selon Collins et qu’elle fait carrière aujourd’hui, au temps de la pandémie du Covid-19. Actuellement, les fake news sont associés aux notions plus spécifiques pour la problématique de la santé publique telles que l’infodémie, l’infodémiologie et l’infoveillance.

L’analyse du discours, se situant bien évidemment dans la logique du discours, n’est pas capable d’apporter des réponses aux questions concernant la crédibilité de l’information, comprise comme une relation de symétrie entre le discours et la réalité extra-linguistique. Mais elle peut fournir des outils pour analyser les modes de circulation des informations entre les discours, les traces des informations et de leurs énonciateurs dans les discours, ainsi que les manières de construction des formules (comprises comme des noms de certains phénomènes et événements) et de leur inscription dans la mémoire collective (Moirand 2007, Veniard 2013, Calabrese 2013).

 

Katarzyna Król, chercheure associée du CCFEF, doctorante à l’Institut de l’Institut de philosophie et de sociologie de l’Académie Polonaise des Sciences, où elle contribue au Centre d’études sociales sur les maladies rares, son profil : https://okf.uw.edu.pl/fr/events/katarzyna-krol-2/

L’anthropologie sociale et culturelle peut-elle vraiment aider à comprendre le phénomène de „fake news”?

La question des „fake news” et de la vérité est maintenant plus urgente que jamais. Les fausses nouvelles sur le coronavirus se répandent presque aussi rapidement que le virus lui-même. Selon Michel Agier “L’anthropologie cherche moins à établir des faits et leur vérité, que les conditions sociales de leur existence». Dans ma présentation, j’essaie de mettre en lumière les logiques sociales de la production, de la circulation et de la réception des „fake news”.

 

Szymon Łucyk, chercheur associé du CCFEF, historien et journaliste, son profil : https://okf.uw.edu.pl/fr/events/szymon-lucyk-2/

« Médias de qualité face aux fake news sur le coronavirus : comment font-ils de la résistance ? »

Depuis plusieurs mois, chaque jour, nous sommes bombardés par des centaines d’informations sur le Covid-19 dont un grand nombre des fake news (fausses nouvelles, infox), répandus notamment via les réseaux sociaux. Cela pose une grande question de la responsabilité des journalistes qui devraient couvrir ce sujet tout en s’appuyant sur les faits scientifiquement établis.

Nous nous pencherons sur quelques exemples des fake news en France concernant la pandémie tels que le phénomène du documentaire complotiste sur le Covid-19 « Hold Up » et la carrière médiatique de la chloroquine et de son promoteur en France,  Pr Didier Raoult.

Ensuite, il sera question des nouveux moyens utilisés par médias de qualité afin de combattre l’infox, notamment l’essor du fact checking (la vérification des informations) au sein des grandes rédactions de presse (AFP, Le Monde, RFI, France 24).

La présentation se terminera par quelques remarques sur l’instauration de la loi française contre le fakes news en décembre 2018 qui met en valeur la nécessité d’éducation aux médias dans les écoles.