MERCREDI 22 mars 2023
Lieu : Université de Varsovie, 55 rue Dobra, espace Escalier Jaune
Transmission : YouTube
Langue : français, polonais (traduction simultanée)
L’événement s’inscrit aussi dans le programme des Journées de la francophonie de l’Institut d’études romanes de l’Université de Varsovie.
LINGUISTIQUE : La traduction et l’interprétation à l’époque du numérique – problèmes et pratiques
13.30-13.45 Accueil des invités : Maciej Smuk (directeur de l’Institut d’études romanes de l’Université de Varsovie) et Laurent Tatarenko (directeur du CCFEF)
13.45-16.00 Conférence-débat
Présidente de séance : Alicja Jaworska-Kaska (CCFEF)
Descriptif du débat
En réunissant des enseignants-chercheurs et des professionnels de la traduction, nous voudrions réfléchir sur le présent et sur le futur de la traduction et de l’interprétariat. Le métier de traducteur est en effet cité parmi ceux qui n’ont pas d’avenir. Cela serait lié au développement et au caractère de plus en plus accessible de la traduction automatique. N’oublions pas cependant que les outils informatiques destinés à faciliter le travail des traducteurs sont employés dans la pratique depuis de nombreuses années. Néanmoins, le recours massif à ces outils par les utilisateurs « ordinaires » de la langue constitue un véritable changement. L’ancien guide de conversation qui accompagnait le voyageur a été remplacé par une application sur son smartphone. Cela donne l’impression que le monde s’est ouvert avec toute sa richesse linguistique et sans la médiation d’une langue véhiculaire – autrefois le latin et désormais l’anglais. Cependant, une question se pose alors sur l’essence même de la traduction : s’agit-il simplement d’une traduction de mots d’une langue à une autre ou plutôt d’une médiation entre les imaginaires linguistiques et, dans ce cas, jusqu’à quel point est-elle possible à travers un processus automatique ? Il faut se garder toutefois de voir les outils de traduction automatique comme une menace pour l’art de la traduction. Notre questionnement portera davantage sur la manière de les utiliser, sur les changements qu’ils introduisent dans la pratique du traducteur et dans la vie du locuteur d’une langue, ainsi que sur la possibilité d’en tirer profit pour l’enseignement. D’autres problématiques plus générales découlent de cette réflexion. Quel est le rôle de la traduction, des langues nationales et de la langue véhiculaire dans le monde contemporain ? Comment enseigner la traduction de nos jours et quelles sont les tendances actuelles de la recherche en traductologie ?
Invités
Anna Ciostek
Professeure assistante à l’Institut d’études romanes de l’Université de Varsovie, où elle enseigne le FLE, la traduction et l’interprétation consécutive. Traductrice-interprète assermentée de la langue française, auteure de la thèse consacrée à la terminologie polonaise de l’Union européenne et à ses équivalents en polonais général/courant (bruxellismes). Elle s’intéresse également aux culturèmes, ces énoncés porteurs d’information culturelle, à forte valeur connotative, reconnaissables par les locuteurs d’une langue, au sein d’une culture, qui revêtent une importance particulière au contact de deux langues. Le domaine de sa recherche porte surtout à la traduction de culturèmes forgés dans les réalités de la 2e guerre mondiale.
Nicolas Froeliger
Diplômé de l’ESIT (Paris) en 1987, Nicolas Froeliger a exercé pendant 17 ans la traduction au sein de la société de traducteurs Architexte Sarl, dont il est fondateur, et qu’il a dirigé jusqu’en 2018. Chargé de cours en traduction depuis 1992, maître de conférences depuis 2003 et professeur des universités depuis 2014, il codirige le master professionnel ILTS (Industries de la langue et traduction spécialisée : http://formations-pro.eila.univ-paris-diderot.fr/), à l’Université Paris Diderot. Après une thèse en littérature américaine (Thomas Pynchon), soutenue en 1995, il a orienté ses recherches sur les modalités concrètes d’exercice de la traduction pragmatique, ce qui l’a amené à rédiger une soixantaine d’articles, ainsi qu’un ouvrage, Les Noces de l’analogique et du numérique – De la traduction pragmatique (Belles lettres, 2013), et à diriger ou codiriger une dizaine de publications collectives. Il est à l’origine de la Traductologie de plein champ, colloques internationaux lancés en 2007 qui rassemblent autour de questions de traduction concrètes professionnels, enseignants-chercheurs et étudiants, et est co-organisateur des colloques Tralogy, qui réunissent depuis 2011 les communautés de la traduction, de la traductologie et du traitement automatique des langues. Il est également codirecteur du CET (Centre d’études de la traduction : http://cet.univ-paris-diderot.fr/) et vice-président (après avoir été président, entre 2014 et 2018) de l’AFFUMT (Association française des formations universitaires aux métiers de la traduction : https://affumt.wordpress.com/), dont il a lancé le portail de recherche en traductologie : http://www.recherche-traductologie.fr/. Il est également créateur et animateur de la liste de diffusion traductologique francophone traductologie-fr@listes.sc.univ-paris-diderot.fr
Wojciech Gilewski
Diplômé de l’École supérieure des langues vivantes de l’Université de Varsovie (1971), spécialisation en traduction-interprétation de/en français et de/en espagnol, maîtrise en linguistique appliquée (1972), École supérieure d’interprètes et de traducteurs de Paris-Sorbonne (1979-1980), doctorat ès lettres (1981). À partir de 1972, enseignant et chercheur à l’Institut de linguistique appliquée de l’Université de Varsovie, dans les années 1990-1995 – secrétaire de l’ambassade de la RP à Buenos Aires. Ex Président de l’Association de traducteurs et interprètes polonais (1999-2002). Traducteur-interprète assermenté de français et d’espagnol (2006).
Depuis 1997 jusqu’au jour d’aujourd’hui, activités économiques indépendantes dans le domaine de la traduction-interprétation.
Auteur de :
– thèse de doctorat „Psycholingwistyczne aspekty procesu tłumaczenia”/Aspects psycholinguistiques du processus de traduction (sur l’exemple de l’interprétation simultanée) ;
– quinzaine d’articles dans des périodiques spécialisés dans le domaine de la théorie, pratique et didactique de la traduction/interprétation ;
– plusieurs dizaines de traductions littéraires, publiées en Pologne et à l’étranger, et de spécialité, de français et d’espagnol en polonais et vice versa ;
– sous-titres français et espagnols de plusieurs dizaines de films long-métrage polonais (dont ceux primés au Festival de Cannes) ;
– version polonaise de plusieurs dizaines de films français diffusés par des chaînes de télévision en activité en Pologne.
Principaux clients : Krajowa Rada Notarialna/Conseil national du notariat, IPN Główna Komisja Ścigania Zbrodni przeciwko Narodowi Polskiemu/Institut de la mémoire nationale Commission centrale de poursuite des crimes contre la nation polonaise, Orange, NIK/Chambre suprême des comptes polonaise, Collège d’Europe de Varsovie, Clifford Chance, Baker & McKenzie, Linklaters, Sołtysiński Kawecki & Szlęzak, Stolarek & Grabalski, Sikorski & Majewski – Spółka Adwokacka, Porwisz i Partnerzy – Adwokaci i Radcowie Prawni, Janowski Kulczycki, Dyrda-Szymański-Kondratowicz, Wardyński i Wspólnicy sp.k., Drzewiecki, Tomaszek i Wspólnicy Sp. Komandytowa, DWF.
Chevalier de l’Ordre national du Mérite – 2013.
Membre du PEN Club polonais – 2016.
Membre de ZAiKS.
Amélie Josselin-Leray
Amélie Josselin-Leray est Maître de Conférences en Traductologie et Linguistique anglaise à l’Université Toulouse Jean-Jaurès, France. Elle a co-dirigé le Département de Traduction, Interprétation et Médiation Linguistique de cette université de 2015 à 2020, et est actuellement co-responsable du Master Traduction Interprétation et Médiation Linguistique, qui porte le label EMT (European Master’s In Translation). Ses enseignements portent principalement sur la linguistique contrastive, la méthodologie de la traduction professionnelle, la traduction de littérature jeunesse, la traduction à vue, la terminologie et les technologies de la traduction (Traduction Automatique, linguistique de corpus). Ses recherches menées au sein de l’Unité Mixte de Recherche (UT2J/CNRS) CLLE (Cognition, Langue, Langage, Ergonomie) portent sur la lexicologie, la lexicographie, la terminologie et l’utilisation des technologies de la traduction pendant le processus de traduction (corpus, TAO, TA).
Enrico Monti
Enrico Monti est maître de conférences en Anglais et Traductologie à l’Université de Haute-Alsace, où il dirige depuis 2016 le Master LEA TST, Traductions Scientifiques et Techniques, membre du réseau EMT. Docteur de l’Université de Bologne (Italie) et membre de l’ILLE (UR 4363), il s’est intéressé dans ses recherches à la traduction de la métaphore, à la retraduction et à la traduction collaborative. Parmi ses publications dans le domaine de la traduction, on signale la codirection des volumes Autour de la retraduction (Paris, Orizons, 2011), Tradurre figure/Translating Figurative Language (Bologna, BUP, 2014), Traduire à plusieurs/Collaborative translations (Paris, Orizons, 2018) et Traduire la littérature grand public et la vulgarisation scientifique/Translating Popular Fiction and Science (sous presse). Il prépare actuellement, avec Carole Fillière, un numéro monographique de la revue canadienne TTR (Traduction, Terminologie, Rédaction) sur La subjectivité dans la retraduction collective (2024).
Małgorzata Tryuk
Professeure titulaire en traductologie à l’Institut de Linguistique appliquée, Université de Varsovie, directrice du Département de l’interprétation et de la traduction audiovisuelle à l’ILA, auteure de monographies, d’articles et de chapitres en polonais, français et en anglais sur la terminologie, la traduction, l’histoire et l’éthique traduction et de l’interprétation (interprétation de conférence et dans les services publics). Membre de European Society for Translation Studies EST, de l’Association académique des romanistes polonais PLEJADA et de l’Association des Traducteurs et Interprètes polonais STP.