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Le séminaire de recherche du 15/12/2021

Le séminaire de recherche du 15/12/2021

Le Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie vous invite à son séminaire de recherche qui aura lieu le mercredi 15 décembre 2021 à 17h en ligne (https://us02web.zoom.us/j/82024784406).

Le séminaire en sciences humaines et sociales francophones fait partie du programme éducatif du projet « Dimension francophone » dans le cadre de l’Alliance 4EU+.

Le séminaire a un caractère ouvert. Il se tient en français.

 

Échanges artistiques entre la France et la Pologne au temps de la Guerre froide (1945-81). Autonomisation du champ artistique polonais et déclin de la référence française

 

Maria Tyl (EHESS)

 

Commentaire : Marija Podzorova (CCFEF)

 

Descriptif

 

Contrairement à ce que l’on pourrait penser de la division de l’Europe décidée par les accords de Yalta en février 1945, les échanges artistiques entre la France et la Pologne, n’ont jamais réellement été interrompus. Ils sont par contre devenus – à différents niveaux en fonction de la période – contrôlés par les gouvernements successifs, porteurs d’un message idéologique et dépendants de la conjoncture politique.

Bien que, comme l’a constaté Pierre Bourdieu, « [l]a sociologie et l’art ne [fassent] pas bon ménage… », mon approche du sujet se situe à cheval entre ces deux disciplines. Dans mon hypothèse, inspirée de l’œuvre du sociologue français, il s’agit d’une histoire parallèle de l’autonomisation progressive du champ artistique polonais et du déclin du mythe et de la référence parisienne qui se sont produits dans le processus de globalisation, observable dans le champ artistique international depuis les années 1970-80.

Dans mon intervention, je présenterai les principaux objectifs et résultats de mes recherches, ainsi que le cadre théorique de ce travail qui permet de dépasser certaines apories des travaux monographiques ou comparatifs, d’aller au-delà du discours et des méthodes spécifiques à l’histoire de l’art, d’élargir une perspective uniquement nationale au profit d’une enquête plus internationale, ainsi que de mettre l’accent sur la dimension dynamique et collective du monde de l’art et de la circulation des biens culturels.

 

 

Dr Maria Tyl – diplômée des études en sciences humaines de l’Université de Varsovie (licence en histoire de l’art) et de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris, où elle a obtenu sa maîtrise et son doctorat en histoire et théorie de l’art. Actuellement, elle travaille en tant que coordinatrice d’expositions, de foires d’art, de publications et de médias sociaux à la Galerie Le Minotaure à Paris. Auteur du livre « Mai-68 : Révolution symbolique ou inertie institutionnelle ? L’enseignement artistique à l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts dans la tourmente » (Editions du Littéraire, 2017).

 

Son actuel séjour de recherche en Pologne, à l’invitation de l’Instut d’études sociales de l’Université de Varsovie, est financé par l’Agence nationale d’échange académique (NAWA) dans le cadre du projet Social Space, Fields and Relationality in Contemporary and Historical Social Analysis Research Network.

 

Dr Marija Podzorova – docteure en Histoire et civilisations comparées de l’Université Paris Diderot – Paris 7 (2019), elle a travaillé dans le cadre de sa thèse sur les circulations artistiques entre l’URSS et l’Occident dans l’entre-deux-guerres en mettant en exergue leurs réalisations et leurs dysfonctionnements, ancrés dans des logiques non seulement idéologiques et politiques, mais aussi économiques et sociales.  Elle est également diplômée de l’ENS en histoire de l’art (2015) et est actuellement membre associée du laboratoire Identités, Cultures, Territoires de l’Université de Paris. Elle a rédigé plusieurs articles et contributions à des ouvrages collectifs portant notamment sur les expositions et la réception de l’art soviétique à l’étranger et sur les coopérations artistiques transnationales, elle s’intéresse particulièrement à l’histoire sociale de l’art et à l’instrumentalisation des échanges artistiques dans la construction des relations diplomatiques entre l’Union soviétique et les pays occidentaux. Son nouveau champ de recherche porte sur la représentation de l’ouvrier dans l’art politiquement engagé et la production artistique des artistes issus des milieux ouvriers au XXème siècle.

 

 

Veuillez noter que la réunion est enregistrée. L’enregistrement sera utilisé à des fins scientifiques. La participation à la rencontre équivaut à donner son consentement.